La perméabilité des sols et des terrains est la capacité d’un sol ou d’une roche à permettre le passage de l’eau à travers ses pores ou fractures. Elle dépend de la taille, de la connexion et de la répartition des espaces vides dans le matériau. Plus un sol ou une roche est perméable, plus l’eau peut s’y déplacer facilement.
L’eau dans les sols et roches peut être présente sous différentes formes :
- L’eau libre : Elle occupe les pores du sol ou les fractures des roches et peut circuler facilement.
- L’eau liée : Elle est retenue par des forces chimiques ou capillaires dans les petits pores et ne se déplace pas facilement.
- L’eau de constitution : Elle est intégrée dans la structure chimique des minéraux du sol ou de la roche et ne peut être libérée que par des processus spécifiques, comme la chaleur.
- L’eau capillaire : Elle est retenue dans les petits pores du sol par la force capillaire. Elle se trouve généralement juste au-dessus de la nappe phréatique et est accessible aux racines des plantes, mais ne circule pas librement.
- L’eau souterraine : Elle se trouve dans les aquifères, des couches de sol ou de roche capables de stocker et de transmettre de grandes quantités d’eau.
La perméabilité du sol ou de la roche joue donc un rôle clé dans la gestion des nappes phréatiques, des ressources en eau souterraine, et dans la conception des projets géotechniques.
La perméabilité affecte directement la conception des projets géotechniques :
- Elle contrôle la circulation de l’eau, impactant les fondations ;
- Une perméabilité élevée peut entraîner des infiltrations et des risques d’érosion, menaçant la stabilité des ouvrages ;
- Une perméabilité faible peut empêcher un bon drainage, augmentant les risques de saturation du sol ;
- Elle influence la gestion des nappes phréatiques et les risques d’inondation.
En résumé, la perméabilité est essentielle pour garantir la sécurité, la stabilité et la longévité des structures.
Méthodes pour tester la perméabilité des sols et des Terrains
Son évaluation se fait principalement par deux méthodes :
- Essais in situ :
- Essais de perméabilité à l’eau dans un forage en tube ouvert
- Essais de pression d’eau dans des roches
- Essais de pompage
- Essais d’infiltration
- Essais de perméabilité à l’eau dans un forage en tube fermé
2. Essais Laboratoire :
- Mesure de la perméabilité à charge constante (sols grossiers).
- Mesure de la perméabilité à charge variable (sols fins).
- Essai de perméabilité à l’œdomètre (pour sols fins, souvent associé à l’étude de la consolidation).
- Essai triaxial pour évaluer les propriétés hydrauliques dans des conditions de contrainte.
Ces essais, réalisés en laboratoire ou in situ, permettent de déterminer la capacité d’un sol à laisser passer l’eau. Ils doivent être effectués dès l’étude géotechnique pour orienter la conception des fondations, le drainage et la gestion des eaux souterraines. Si nécessaire, des contrôles supplémentaires peuvent être réalisés pendant la construction.
Le choix de la méthode dépend du type de sol, des conditions du site et des objectifs du projet (fondations, stabilité, drainage).
La durée et la méthodologie de l’essai varient significativement en fonction de la classe de perméabilité du matériau testé :